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De l’Icam à un poste épanouissant dans le BTP [Paris-Sénart]

Non classé
17 Mar 2020

Philippine Brassens fait partie de la première promotion diplômée du site de Paris-Sénart ! Elle a découvert, à travers ses stages, l’univers du bâtiment et a décidé d’y faire carrière. Elle est, depuis son diplôme en 2017, conductrice de travaux chez Ballestrero, une entreprise du groupe Bouygues. Témoignage. 

 

Raconte-nous comment et pourquoi tu as choisi l’Icam pour tes études ?

À la fin de la terminale,  j’avais dans l’idée de devenir avocate, comme mon père. Je trouvais que c’était un beau métier ; l’idée de défendre les autres et de garantir la loi est quelque chose qui m’intéressait beaucoup. Finalement, j’ai commencé à regarder un peu les écoles d’ingénieurs et c’est comme cela que  j’ai rencontré l’Icam. L’école parlait vraiment d’un côté humain, de l’idée de faire des ingénieurs qui n’étaient pas seulement “techniques”, mais qui avaient aussi une envie d’agir au niveau social et humain. Là je me suis dit : c’est cette école qu’il me faut ! C’est vraiment l’Icam qui a fait que je suis devenue ingénieur.

 

Parle-nous des premiers temps à Paris-Sénart…

Je suis entrée à l’Icam en 2012, au sein du parcours intégré, dans la toute première promotion du site de Paris-Sénart : on a donc commencé à 24 ! Les premières semaines, on a vraiment construit notre école. Nous étions très proches du corps enseignant, c’était comme former une équipe.

 

Tu travailles aujourd’hui dans le domaine du bâtiment : qu’est-ce qui t’a amenée à cela ?

Lors des deux années préparatoire, à Icam, on effectue deux stages. J’ai effectué mon 2e stage “technicien” en démolition. J’ai trouvé cela génial. Je travaillais avec un chef de chantier/conducteur de travaux et c’est à ce moment-là que j’ai réalisé que le secteur du bâtiment me plaisait. On voit tout de suite ce que l’on fait et l’ambiance est agréable, les gens sont intéressants.

Puis, en 4ème année, alors que nous commencions à chercher notre stage de fin d’études, notre directeur a prêté une partie de nos locaux à une entreprise du BTP, implantée à côté du campus : Ballestrero. Un temps d’échanges a été organisé avec cette entreprise, qui nous questionnait sur des questions à la fois d’ordre éthique et technique. Le directeur de Ballestrero, qui m’avait entendue lors des débats, m’a alors proposé un stage dans son entreprise.

 

Quel était l’objet de ce stage ?

J’ai été très étonnée du choix qu’il me proposait, car il souhaitait que je remplace l’un de ses conducteurs de travaux, qui quittait l’entreprise. J’ai fait un mois de stage avec lui et ensuite je me suis retrouvée dans la position du pilote, toute seule. C’était un petit chantier et j’étais soutenue par mon chef de groupe qui passait plusieurs fois dans la semaine, cependant j’étais vraiment responsable, sur place, de toute l’opération.

 

Comment as-tu vécu cette responsabilité ?

J’ai trouvé cela exaltant et j’étais très fière, mais tout de même très étonnée qu’ils osent faire ça ! Au début c’était un peu compliqué car, j’avais certes suivi le module “ville durable”, mais l’Icam est plutôt une école orientée industrie. Je n’avais donc aucun vocabulaire propre au bâtiment, j’ai dû me mettre “dans le bain”. Mais finalement, ce qui a fait ma force pour réussir, c’est ma capacité à apprendre et à comprendre, ainsi que celle de faire travailler les gens en équipe, de solliciter les bonnes ressources pour telle ou telle mission (ce que j’avais appris dans le milieu associatif à l’Icam). Ballestrero était contente de mon travail, et m’a donc proposé un emploi après mon stage. J’y travaille depuis novembre 2017.

 

Peux-tu nous parler de ton poste de conductrice de travaux ?

C’est un peu être le chef d’orchestre d’un chantier. On gère la dimension humaine, mais aussi le temps et l’argent. Il n’y a pas vraiment de journée-type car il y a  toujours des surprises, mais il y a tout de même quelques incontournables : par exemple le matin entre 7h30 et 8h, les sous-traitants, nos compagnons, arrivent. Il y a une partie d’accueil simple, qui est aussi le moment d’entretenir une bonne entente, puis ensuite on attribue les missions et on vérifie que tout le monde a ce qu’il faut pour travailler. L’après-midi, on retourne aussi sur le terrain. Un jour l’un de mes chefs de chantier m’a dit “on construit en marchant” : c’est assez vrai. En avançant, on se rend compte qu’il y a toujours un petit “truc”, une information qui nous manque, et il faut réfléchir, prendre des décisions, du coup ça prend du temps.

 

Qu’est-ce qui te plaît dans ce métier ?

Ce qui me plait le plus, c’est de convaincre et de motiver. J’aime ce moment où l’on a des choses qu’il faut absolument faire et un temps un peu court, et on rassemble tout monde autour de la table. Là c’est un moment de construction et réussite collective où tout le monde annonce ses problèmes, les moyens dont il dispose, les solutions qu’il peut trouver et on finit par sortir avec une option fédératrice, construite par tous. Dans ces cas-là, je me dis que j’ai réussi ma journée !

 

Que gardes-tu de ta formation à l’Icam ?

J’en garde un savoir-vivre, savoir-être et l’envie de faire les choses de manière juste. J’y ai aussi acquis une manière d’analyser : à tout problème il y a une solution, ou si il n’y a pas de solution, il n’y a pas de problème ! C’est une manière simple de voir les choses, qui permet de ne pas être à court d’idées, ou quand on ne trouve pas de réfléchir plus simplement, d’actionner les bons leviers pour avancer. Je suis également contente que mon entreprise cherche à avoir un impact positif, qui est un autre axe fort de ma formation : nous allons par exemple construire gratuitement un bâtiment pour les Restos du Coeur, il y a une démarche de récupération de matériaux pour les associations, du tutorat avec des collèges de ZEP… Plus simplement, au quotidien, j’ai aussi la chance de travailler avec des gens qui viennent de plein de pays différents, ça donne un mélange de cultures génial. Même si nous avons tous des objectifs personnels et professionnels différents, il y a un esprit de collaboration très fort, qui me réjouit chaque jour.

 

Retrouvez la totalité du témoignage de Philippine dans le podcast “Parcours d’ingénieurs” en suivant ce lien : https://podcast.ausha.co/icam-parcours-ingenieurs/philippine-conductrice-de-travaux