1898 La création de l’Icam par Féron et Vrau
Les évêques de France fondent les cinq « catho » (universités catholiques) en 1875. Un an plus tard, Philibert Vrau et Camille Féron-Vrau, deux industriels du textile du Nord de la France, décident d’ouvrir le premier établissement de l’Icam, à Lille. Ils se rapprochent des jésuites : l’Institut Catholique d’Arts et Métiers ouvre ses portes en 1898.
1898
Les activités de l’école s’étendent à la professionnalisation : « Le jour, on forme les ingénieurs, le soir les ouvriers et agents de maîtrise. » Une vision d’avant-garde, puisque la loi sur la formation continue ne sera votée qu’en 1971 !
L’Icam, site de Lille, est l’une des deux premières écoles en France à être accréditées par la Commission des Titres d’Ingénieur (CTI), créée un an auparavant. Cette commission certifie la qualité des formations d’ingénieur, sur la base d’un référentiel exigeant et très complet. L’Icam a reçu sa toute dernière certification en juin 2018, pour cinq ans.
2001 Le déploiement des sites en France
Le gouvernement français fait part de sa volonté de doubler le nombre d’ingénieurs formés sur le territoire. C’est le début du déploiement des différents sites français de l’Icam, qui complètent le site historique de Lille : Nantes en 1988, Toulouse en 1993, puis La-Roche-sur-Yon (Vendée) en 1995 et Vannes (Bretagne) en 2001.
2001
Le rapport DECOMPS, sorti en 1989, disait qu’il fallait proposer des formations par alternance aux nombreux salariés bac + 2 des grandes entreprises et former «autrement» de jeunes ingénieurs, par le biais de l’apprentissage.
Les Pères Jésuites d’Afrique Centrale encouragent la création d’une école d’ingénieur pour répondre aux besoins cruciaux des entreprises. C’est ainsi que naît l’ISTAC (Institut Supérieur de Technologie d’Afrique Centrale), en 2002 à Pointe-Noire au Congo et en 2004 à Douala au Cameroun, devenu depuis l’institut UCAC-Icam. L’Icam poursuit ensuite ce développement international, en s’attachant à offrir des formations dans les pays émergents où les entreprises ont de forts besoins de recrutement.
2010 La création du groupe Icam
L’Icam, qui s’étoffe en France et dans le monde, éprouve le besoin de réunir ses sites sous une même bannière, afin de développer des projets collectivement. Le « groupe Icam » apparaît et, avec lui dès 2007, une identité de marque, une vaste réforme pédagogique, un renforcement de la Recherche académique et un développement exponentiel des activités, traduit dans un plan stratégique 2005-2015.
2010
2015 Une levée de fonds pour les grands projets
Afin de répondre à ses objectifs ambitieux de développement et de modernisation, l’Icam se lance dans une vaste campagne de levée de fonds, auprès de fondations, entreprises, alumni et familles. Nommée « Audace et Développement », elle est présidée en 2013 par Francis Mer.
2015
Le Loyola Icam College of Engeenering and Technology ouvre à Chennai, dans la province du Madurai, et connaît une évolution fulgurante d’année en année. En 2013, les premiers étudiants indiens sont accueillis en France dans le cadre du « programme franco-indien », qui les ouvre à partir de 2014 à un double-diplôme.
Sixième campus français, le site de Paris-Sénart, voit le jour dans un contexte local très favorable. Les bâtiments du campus sont inaugurés le 2 octobre 2015 et les premiers ingénieurs sont diplômés par la voie de l’apprentissage en octobre 2016, puis en 2017 pour la formation ingénieur Icam intégré.
L’Icam se lance dans un nouveau plan stratégique et fait évoluer sa gouvernance. Toutes les entités qui le composent sont ainsi dotées d’un rôle bien spécifique et sont intégrées de façon formelle et précise aux processus de prise de décision.
L’Icam construit, dans le centre-ville de Pointe-Noire au Congo, un campus flambant neuf, équipé des technologies numériques nécessaires aux apprentissages et adossé à une résidence étudiante. Des constructions similaires ont également été réalisées à Chennai (2010) et Douala (2013). En Afrique Centrale, les formations avaient auparavant débuté dans des locaux prêtés par un partenaire entreprise (Total), en attendant la construction des bâtiments. En Inde, la rapidité de la mise en oeuvre du campus a permis aux étudiants de démarrer immédiatement dans les locaux définitifs.
International, cross-culturel, fondé sur des pédagogies innovantes et et ouvert à de nouveaux profils d’étudiants, le Parcours Ouvert est désormais une 3e voie pour devenir ingénieur Icam.
La rentrée 2019 verra l’émergence de deux nouvelles entités Icam, à Recife (Brésil) et Kinshasa (RDC). Des partenariats fructueux avec des universités locales permettent la création de ces écoles, en lien également avec des perspectives de recrutement proposées par des entreprises sur place.
En France, une école existante (l’Ecam Strasbourg-Europe) rejoint le collectif Icam en juillet 2022. Ce site bénéficie d’une belle ouverture internationale, avec 85 partenaires à travers le monde et un cycle préparatoire impliquant une deuxième année en immersion dans l’une de ces universités, en Europe et au Canada. Il propose également des formations spécifiques dans le domaine du numérique et du lean management, dont il est d’ailleurs un laboratoire expérimental. Le site de Strasbourg-Europe bénéficiera, en retour, du collectif Icam, qui est une réalité s’incarnant dans toutes les dimensions de l’école, et intégrera les services aux entreprises, à travers les mémoires scientifiques notamment. Il s’ouvrira également à terme au modèle des écoles de production, qui forment des jeunes en profond décrochage scolaire à des métiers industriels en tension.
A Quito, l’Icam s’associe à la plus grande université du pays, la « Puce », créant ainsi la faculté d’ingénierie Puce-Icam. Ce site accueille le Parcours Ouvert, et il démarre avec sa toute première promotion recrutée localement en septembre 2022.