Les oP ont lancé leurs drones !
Enseignement supérieur
18 Mai 2022
Un article concocté par Nicolas Ferry, photos : Adrien Copros, Nicolas Ferry. Avec la contribution des élèves du Parcours ouvert, promotion 2027.
Mercredi 11 mai – 8:45 un immense champ mal tondu nous accueille en bord de Loire. L’ensemble de la promo oP (35 élèves-ingénieurs) avance confiante et motivée vers le tarmac de la piste de vol de l’aéroclub de Sainte-Luce (ARBL). C’est le jour J pour les vols des drones qui concrétisent cette fin de première année pour le parcours ouvert.
La veille, les esprits sont en ébullition au fablab, les équipes s’affairent pour préparer les machines : vérifications des hélices, branchements des contrôleurs, sens des moteurs, recharge des batteries, configuration des paramètres de vols, avec petite nouveauté cette année, la fonction de retour automatique « à la maison » en cas de défaillance. Adrien Copros (Responsable Fablab) imprime les dernières protections hélices : « Les équipes ont travaillé dur pour préparer ce moment ». C’est un moment important surenchère Esteban Villemain (oP) « le projet Drone a permis de bien introduire la gestion d’un projet en groupe, et cela va nous familiariser avec de futurs projets industriels collaboratifs ».
Ce mercredi, l’enseignant-instructeur Nicolas Ferry (Enseignant MIA – Projet Drone) donne les dernières consignes, c’est le briefing mission où est décrit l’espace de vol autorisé ainsi que les sécurités humaines et matérielles à respecter. Il faut resserrer les derniers boulons, fixer solidement tout ce qui peut l’être. Ça y est, le pilote part avec son drone…. Mais pas tout seul, l’ensemble des pilotes l’accompagnent sur le point de pilotage. Ils seront tous réunis pour la phase de pilotage, car les drones sont pilotés à vue. Il faut se relayer, se parler, dire ce que l’on ressent aux autres, les conseils guident et proposent des alternatives, le pilote se projette à plus de 100 mètres d’altitude pour télécommander l’appareil.
Le temps de prendre en main l’appareil, avec quelques embardés (150 mètres d’altitude, env. 400 mètres en distance) des rases mottes au-dessus du point pilote, il n’y a que le sifflement des moteurs et du flux d’air qui soutiennent le drone… Mais il faut penser à l’autonomie et à la phase d’atterrissage. Concentration absolue pour stabiliser le drone au-dessus de la piste, approche délicate et en douceur qui nécessite précision sur les commandes. Augustin Hérault (Op) témoigne « l’atterrissage peut nécessiter de l’adresse si on approche trop rapidement, cela peut endommager le drone ».
Les conditions de vols impactent fortement le pilotage sur les drones lourds (+ 800gr) utilisé à l’Icam. Les bourrasques peuvent déporter les drones rapidement. Esteban Villemain (oP) déjà pilote en club a été héroïque, contre toute attente, il a réussi à ramener un drone mal embarqué à la limite du terrain et de la voie rapide. Tous ont salué son sang-froid et sa maîtrise. En cercle, nous avons pris un long moment pour accueillir toutes les émotions : « Incroyable, j’y croyais pas… Ouah j’avais sanglé mon propre téléphone pour filmer… Rah, il n’était pas allumé. »
On peut dire que cette aventure a été une réussite collective avec des moments forts. Malgré les difficultés, les conditions défavorables, on peut voir les élèves heureux. C’est ce que nous vivons depuis environ 3 ans où chaque promo se « lance » et retrouve la joie de voir son œuvre aboutir. L’Icam s’est aussi ça : finir en s’engageant à bien faire.