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Arthur Meurisse, le bateau dans la peau


25 Sep 2023

« Ne jamais rien lâcher », telle pourrait être la devise d’Arthur, ingénieur Icam. Après avoir mené de front ses études et la voile en compétition, celui qui est aujourd’hui ingénieur naval a décroché cet été la 2ème place du Tour de France à la voile !

 

Tour Voile 2023, Inshore – La Rochelle, le 15 juillet 2023, Photo © F Van Malleghem / LIOT Images

Tombé tout petit dans la marmite de la navigation, c’est à son père également grand compétiteur, qu’Arthur doit cette passion. Des parents qui le soutiennent, qui le poussent aussi à faire des études.

« J’aurais aimé être marin professionnel mais on le sait, c’est un métier dans lequel, du jour au lendemain, tout peut s’arrêter. Je leur en suis donc très reconnaissant et je suis content d’avoir fait des études, d’autant que j’ai vécu une sacrée belle histoire à l’Icam, sur le site de Grand Paris Sud ! ».

 

 

 

« L’Icam m’a compris et aidé »

Ingénieur, c’était un choix mûrement réfléchi, toujours en lien avec cette passion, tout comme l’Icam d’ailleurs. « Je savais que je voulais travailler dans le domaine des bateaux : développer, fabriquer, désigner un bateau. Le parcours le plus cohérent était celui d’ingénieur. C’est un projet que j’ai pu expliquer à l’Icam, qui m’a compris et qui m’a permis de le conduire jusqu’au bout. L’Icam m’a aidé, ne m’a jamais empêché d’aller en compétition et je me suis senti accompagné. Je ne peux que les remercier ! ».

Durant ses années d’études, de 2013 à 2018, Arthur continue de naviguer pour Dunkerque, dont il est originaire. Il s’entraine les week-ends, part aux quatre coins du monde. Mener ce double projet études/compétition à la voile requiert un sacré mental. « J’adore naviguer. Être proche de l’eau me ressource, me stimule énormément. En allant sur le site de Paris Grand Sud, je savais que je n’allais pas me rapprocher de la mer ! Je savais aussi que je n’allais pas naviguer autant que les copains contre qui je régatais. Mais j’arrivais avec une telle envie de bien faire, de me surpasser, j’avais le feu et une rage intérieure ». Et les résultats sont là. Durant la prépa intégrée, pourtant intense, Arthur réalise par exemple de belles performances en championnat de France et monte déjà sur le podium.

Conscient de ne pas avoir eu la même visibilité que d’autres vis-à-vis de la Fédération, ou « d’avoir loupé des choses », le dunkerquois ne nourrit aucun regret, bien au contraire. « J’ai passé mon énergie ailleurs que dans la bateau. Je suis arrivé au début de l’histoire du site de Paris Grand Sud. Tout était à faire et au final, c’est devenu une force. On était proche de l’administration, proche de la promo précédente et de la suivante. On a créé l’association voile avec des copains de l’Icam. Ça a été génial ! ». Cette bande de copains, ce sera aussi comme une équipe, des copains qu’il voit d’ailleurs toujours.

Aller jusqu’au bout

Arthur complète ses études à l’Icam par un master spécialisé en architecture navale à Brest, et devient ingenieur naval. « Ce n’était pas facile mais j’avais le bon bagage grâce à l’Icam pour poursuivre sur cette année. J’ai ensuite trouvé un travail facilement, dans le domaine qui me plaît. L’Icam, en fait, nous amène à aborder tous les aspects. C’est une formation hyper polyvalente, et cette polyvalence est essentielle. On est capable de s’adapter, d’analyser, de réagir et de prendre des décisions rapidement. Mais aussi d’aller jusqu’au bout pour trouver les solutions, ne pas abandonner, ne jamais rien lâcher. Ça résume d’ailleurs assez bien mon parcours jusqu’à aujourd’hui ».

A 28 ans, fort de toutes ces expériences, Arthur a écrit une nouvelle page de son parcours le samedi 15 juillet, en finissant deuxième du Tour de France à la voile, avec ses trois coéquipiers. Partis pour se former, se découvrir, au fur et à mesure des 15 jours de compétition et des étapes gagnées, l’équipe marque les esprits. « Et plus on se rapprochait de la fin, plus on croyait à la victoire ! ». Ne rien lâcher, encore…et toujours. Refaire le Tour de France à la voile fait partie de ses projets. Mais son rêve serait de participer l’année prochaine à la Solitaire du Figaro. Trois semaines, seul sur le bateau, avec des étapes de trois à quatre jours en mer. « J’y travaille pour… ». Il se prend aussi à rêver à de plus gros bateaux, au Vendée Globe, « avec des prototypes extrêmement poussés et une partie importante d’ingénierie ». Et de confier enfin vouloir trouver un beau sponsor pour le suivre, jusqu’au bout.

Tour Voile 2023, Remise des prix – La Rochelle, le 15 juillet 2023, Photo © F Van Malleghem / LIOT Images