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Etude sur l’attractivité des métiers – Chaire Sens et Travail

De bonnes conditions de travail et du temps pour leur vie personnelle, les impératifs des jeunes dans leur quête du métier idéal.

C’est en fin d’année que se tiennent de nombreux salons d’orientation, l’occasion idéale pour réfléchir à son projet professionnel, se renseigner ou confirmer des souhaits. Quel métier idéal les parents imaginent-ils pour leur enfant ? Et les jeunes, que souhaitent-ils faire plus tard ? Quelles raisons justifient ce choix ? Ou encore quelles sont les dimensions psychologiques, sociales et matérielles importantes pour les individus ? Ces questions qui visent à mieux comprendre l’attractivité des métiers est une initiative de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) qui a confié ce projet à l’Icam, école d’ingénieurs. Cette étude* qui vient conclure le projet de recherche Ecofirm sur l’évolution des comportements au service de l’industrie, a été menée par l’institut de sondage BVA.

La taille de l’échantillon particulièrement importante et l’hétérogénéité des profils interrogés (3 053 parents et jeunes sondés) confèrent à cette enquête une remarquable fiabilité statistique ainsi qu’une grande richesse d’analyse. Elle se trouve à la confluence de la recherche académique et du monde du travail. Les perceptions des jeunes de 18 à 25 ans d’une part, et des parents d’enfants de 11 à 20 ans d’autre part, y sont analysées. Cette confrontation est essentielle pour aborder la façon dont les regards sur certains métiers peuvent se propager.

Ingénieurs et professions libérales plébiscités

Tout d’abord traitons la question du métier idéal. Même si l’analyse montre une grande variété de métiers désignés comme idéaux, nous notons toutefois une surreprésentation du métier d’ingénieur, de médecin, de vétérinaire ou encore de professeur chez les parents. L’ingénieur revient également à de nombreuses reprises chez les jeunes. Dans le détail, la figure ci-dessous montre cette palette de métiers idéaux. La taille d’écriture des métiers représente leur fréquence d’apparition dans les réponses. Ainsi, plus un métier est cité, plus il apparaît grand dans le nuage.

“ Il peut être surprenant que le métier d’ingénieur ressorte aussi fortement mais il a une forte notoriété dans notre société aujourd’hui, étant fréquemment utilisé dans nos discussions. Nous sommes tout de même à une époque marquée par les progrès matériels qui n’ont jamais été aussi fulgurants ”, décrypte Laurent Falque, titulaire de la Chaire Sens et Travail de l’Icam, dont l’ambition est d’accompagner les personnes dans leurs réflexions individuelles et collectives sur le travail et le sens qu’il prend.

Avant de poursuivre :

“ Nous observons par ailleurs un changement de mentalité chez les parents. Ils affichent désormais une volonté très forte pour leurs enfants : celle d’exercer un métier qu’ils aiment et qu’ils ont choisi, même si le critère sur le salaire garde une place importante. Les métiers ‘passion’ tant désirés résonnent d’ailleurs complètement avec la pédagogie de la décision, un élément constitutif et distinctif de l’Icam. Et cela explique sans doute pourquoi nombre d’institutions sont si attentives aux projets professionnels des jeunes qu’ils aident à construire. A l’Icam d’ailleurs nous recrutons les étudiants comme des collaborateurs et eux aussi, nous choisissent ”.

 

Par ailleurs, lorsque les parents sont questionnés sur la longueur des études à privilégier pour leurs enfants, 49 % déclarent ne pas avoir de préférences. Seuls 31% préféreraient des études longues pour leur enfant, contre 20% pour des études courtes.

Priorité aux bonnes conditions de travail et de bien-être et à l’équilibre vie privée / professionnelle

15 critères de motivation à classer par importance ont ensuite été proposés aux sondés, d’ordres psychologiques, sociaux ou encore matériels. Parents et jeunes sont globalement sur la même longueur d’onde.

Par exemple, pour les parents, les dimensions les plus importantes sont :

  1. Les bonnes conditions de travail et de bien-être
  2. La satisfaction du travail bien fait
  3. L’équilibre vie privée/professionnelle
  4. Être protéger contre le chômage

 

Pour les jeunes, les quatre premiers critères sont des ressorts internes, avant des motivations externes que sont le salaire et la protection contre le chômage.

A l’inverse, la protection de l’environnement, la reconnaissance par la société et l’opportunité de diriger les autres apparaissent comme des dimensions ayant moins de poids dans les choix de carrière.

Les entreprises ont tout intérêt à redonner un nouveau souffle au travail au regard des motivations des jeunes. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, vu la situation économique actuelle, les deux critères extrinsèques, que sont le chômage et le salaire, ne sont pas d’importance première. Aujourd’hui, la priorité pour les managers est belle et bien de réorganiser les métiers s’ils souhaitent être attractifs. Mais encore faut-il ne pas tomber dans le risque de vouloir à tout prix satisfaire des attentes personnelles.

Cette enquête montre que “ pouvoir être créatif “ et “ être souvent en relation avec les autres “ sont en queue de peloton des motivations ! Ce seront pourtant des besoins essentiels pour les métiers de demain. Comprendre leurs attentes, d’accord, mais leur montrer les compétences à développer pour demain, voilà notre défi pour ce monde d’après ”, précise Laurent Falque !

Le projet Ecofirm et les partenaires

Ce projet de recherche-action sur l’évolution des Comportements dans les firmes industrielles vise à accroître  l’attractivité du travail dans les PME industrielles des Hauts de France autour de la question : comment travaillerons-nous dans 10 ans ?

L’UIMM des Hauts de France est le commanditaire du projet qui est financé par l’Opco 2i, l’observatoire de la métallurgie et deux organismes de formation des hauts de France : Afpi-Acm et Proméo

La chaire Sens & Travail de l’Icam est le porteur de projet, en partenariat avec le laboratoire d’anthropologie de l’Université Catholique de Lille (Anthropo Lab) et l’Agence Régionale pour l’Amélioration des Conditions de travail (ARACT)

A propos de l’UIMM

L’UIMM La Fabrique de l’Avenir représente 42 000 entreprises industrielles de la métallurgie et de la transformation des métaux, de la mécanique, de l’automobile, de la construction navale, de l’aéronautique, du spatial et du ferroviaire, de l’électrique et de l’électronique, du nucléaire et des équipements ménagers. Elle accompagne au plus près de leurs besoins l’ensemble des entreprises industrielles dans la recherche des compétences nécessaires à leur développement. https://uimm.lafabriquedelavenir.fr/industrie/

L’UIMM Hauts-de-France fédère les six chambres syndicales territoriales des Hauts-de-France (Flandre Maritime, Grand Hainaut, Littoral Pas-de-Calais, Nord Pas-de-Calais Centre, Picardie et Vimeu) qui assurent un lien de proximité avec les entreprises. En leur nom, elle représente, 4200 entreprises représentant 125 000 emplois sur tous les sujets liés au développement économique, à l’attractivité des métiers, l’emploi et la formation.

Pour toute demande d’informations, vous pouvez nous écrire à contact@uimm-hdf.fr.

 

A propos de l’Icam

L’Icam, école d’ingénieurs créée en 1898, possède onze campus en France et à l’étranger : Lille, Paris-Sénart, Nantes, Vannes, La Roche-sur-Yon, Toulouse, Pointe-Noire, Douala, Kinshasa, Chennai et Recife. Avec plus de 6 000 étudiants, apprentis et stagiaires sur l’ensemble de ses sites, l’Icam se positionne comme une école majeure dans le paysage de l’enseignement supérieur. L’Icam se structure en trois pôles d’activité : l’enseignement supérieur, la formation professionnelle et le service aux entreprises.

Près de 600 ingénieurs généralistes sont diplômés chaque année en France, dont près de la moitié par la voie de l’apprentissage. L’établissement propose également des formations qualifiantes et diplômantes allant du CAP au Mastère Spécialisé, et dispose d’écoles de production.

L’Icam propose par ailleurs aux entreprises un panel complet de services : R&D, études pluridisciplinaires, conception et réalisation de machines spéciales, essais, etc. Près d’une centaine de projets sont ainsi réalisés chaque année par l’Icam pour les entreprises.

A propos de l’Anthropo Lab

L’Anthropo-Lab est une unité de recherche d’ETHICS (EA 7446) à l’Université Catholique de Lille. Son objectif est une meilleure compréhension des différentes facettes du comportement humain. Dans une approche interdisciplinaire, notre équipe théorise, conçoit et conduit des études expérimentales visant à comprendre les fondements des comportements humains. https://anthropo-lab.com/fr/accueil/

A Propos de l’ARACT Hauts de France

La mission de l’Agence Régionale d’Amélioration des Conditions de Travail est d’aider à développer la convergence et les synergies entre qualité du travail et de la vie au travail, performance économique et qualité du dialogue social. http://hautsdefrance-aract.fr/

Contacts presse

Oxygen / Lucie Bocquier – Charline Robert – 02 52 20 02 11 / lucie@oxygen-rp.com

*L’enquête fut réalisée au cours du mois d’octobre 2020, en ligne auprès d’un échantillon d’individus vivant en France métropolitaine et composé 3 053 personnes. Au sein de cet échantillon, 2 053 sont des parents d’enfants âgés de 11 à 20 ans, et 1 000 sont des jeunes âgés de 18 à 25 ans. La représentativité de l’échantillon « parents » est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de la personne interrogée, secteur d’activité et région. La représentativité de l’échantillon « jeunes » est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de la personne interrogée, secteur d’activité et région. Parmi les jeunes, 57% sont actifs et 43% inactifs.

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