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Victoire


8 Mar 2019

C’est au début du mois de juin que j’ai pris mon envol vers l’autre bout du globe,
vers la Polynésie française. J’avais pour projet de découvrir cette culture, comme l’ont
découverte mes grands-parents il y a 50 ans et qui a vu naître ma maman.

Tout commence alors par la découverte de l’île principale Tahiti puis Moorea, l’île
sœur. J’ai consacré les trois premières semaines de mon voyage à explorer toutes les
merveilles de cette île autant sur terre avec de nombreuses randonnées que dans la mer
en faisant plusieurs plongées en snorkeling. L’île de Tahiti possède un relief important
offrant à de nombreuses randonnées des paysages à couper le souffle (cascades,
végétation luxuriante …). Son lagon, tout comme celui de Moorea est propice à la
rencontre avec les requins, les raies et tant de poissons. J’ai également profité de ces
trois semaines pour m’imprégner au maximum de la culture polynésienne. J’ai
commencé par goûté aux plats typiques ( poisson cru au lait de coco, uru …), me rendre
dans les lieux côtoyer par les locaux ( lieu de culte, marché …) ainsi que sur les sites
historiques pour en apprendre un peu plus sur la culture ( marae ).
J’ai ensuite poursuivi mon aventure sur l’île de Raiatea. Deux mois durant j’ai
appris à vivre au rythme des gens de l’île, à partager leur quotidien et leurs habitudes.
J’ai pris part à plusieurs de leurs activités (la cueillette des cabosses de cacao, le râpage
de noix de coco…), découvert la fameuse tiare apetohi (la fleur emblématique qui ne
pousse qu’au sommet du mont Temehani), et rencontre de nombreuses personnes.
Je logeais dans une collocation et je travaillais la semaine dans un ranch. Tous les jours,
je me rendais à vélo au ranch. Sur place je nourrissais les chevaux et autres animaux tels
que les poules et les canards, les moutons, les chèvres, les ânes et le cochon. Je leur
faisais également les soins, entretenais les locaux, travaillais les chevaux et encadrais les
randonnées équestres. Une expérience de travail inoubliable et très enrichissante qui
m’a permis de rencontrer des gens d’horizons différents et de me confronter à un tout
autre cadre de vie. Durant ces deux mois j’ai assisté à plusieurs naissances dont celle
d’une petite chèvre que nous avons nommée Victoire. C’est avec une grande tristesse,
mais la certitude de revenir et l’excitation de la suite que j’ai quitté l’île sacrée.
Mon aventure se poursuit sur la trace de mes grands-parents réellement: au
départ de Papeete, j’embarque sur le Tuhaa Pae IV, ce cargo mixte, pour un peu plus de
deux jours de traversée. Déjà je rencontre des gens ayant connu mes grands-parents.

Nous occupons nos longues heures de bateau donc à discuter et j’en apprends un peu
plus sur la vie dans les îles australes. A l’arrivée je découvre enfin l’île qui m’a donné
envie de venir jusqu’ici : Raivavae. Ce petit bout de terre très peu touristique et pourtant
d’une beauté remarquable s’offre à moi. Je suis là pour 10jours qui s’annoncent intenses.
Magalie et sa maman tiennent une pension de famille: c’est un système d’hébergement
spécifique à la Polynésie qui permet de découvrir la vie de famille typiquement
tahitienne. Pendant tout mon séjour, elles me font partager leur quotidien, et me font
rencontrer beaucoup de gens qui ont connu mes grands parents ainsi que ma maman.
Sur cette île tout le monde se connaît. Je ne passe donc pas vraiment inaperçue, mais
lorsque les habitants apprennent la raison de ma venue, c’est tous en cœur qu’ils me
souhaitent la bienvenue chez moi et qu’ils mettent du cœur à me faire partager leur vie
simple et heureuse. Ils vivent de l’agriculture, de la pêche, de l’artisanat dans une
harmonie où le calme semble être le maître mot. Et après avoir appris à faire des colliers
de coquillages, des couronnes de fleurs et cuisiner le poisson cru, je m’en vais les bras
chargés de cadeaux et la tête pleine de souvenirs dans l’espoir de revenir accompagnée
de ma famille. Sur cette île je me suis vraiment sentie au bout du monde, et l’immersion
était réelle. Magali et sa maman m’ont considéré comme une amie de la famille et je les
suivais dans les différentes activités de leur quotidien : les messes au temple, les repas
communs réunissant tous les gens de l’île, les anniversaires… En dix jours seulement je
me sentais comme chez moi.
Je ne suis cependant pas retournée de suite sur l’île de Tahiti comme prévu, car un
coup de téléphone de Lorette a fait changer mes plans. Cette dame habite sur l’île de
Tubuai, une autre île de l’archipel des Australes. Elle m’explique qu’elle connaît bien mes
grands-parents et que ma rencontre lui tenait à cœur. Je me rends alors 3 jours sur son
île. De nouveau je découvre l’artisanat et quotidien des gens sur cette île. J’en profite
également pour faire l’ascension du mont Taitaa. Et c’est quelques minutes avant de
prendre l’avion que je rencontre un couple connaissant mes parents et grands-parents
de longue date. Mon avion étant annulé, je me rends chez ces gens ayant croisé plusieurs
fois le destin de ma famille aux quatre coins du monde ( raivavae, djibouti, et dans les
Ardennes…). Le lendemain ils me conduisent à l’aéroport pour que je regagne Tahiti
pour la grosse semaine qu’il me reste. Là je suis accueillie par leurs quatre enfants qui
me font partager leurs habitudes de vie. Je profite également de ma fin de séjour pour
apprendre le surf. Quoi de mieux que de commencer dans le berceau même de ce sport.
Enfin je rencontre également un ami des études de ma grande sœur originaire de Tahiti,
qui avec ses amis et sa famille font en sorte de me faire profiter des dernières faces
cachées de la Polynésie ( bringue du dimanche, repas typique…).

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