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Tommy Maussin


28 Déc 2018

Parlez-nous de votre arrivée à l’Icam…

J’y suis entré en 2002, après un bac scientifique, spécialement pour la formation par apprentissage. J’étais convaincu – et je ne me suis pas trompé – que l’alternance me permettrait de tester un métier avant d’entrer dans la vie active et, ainsi, d’affiner mon parcours. Le diplôme d’ingénieur en poche, j’ai donc ensuite suivi un Master à l’ESSEC, où j’ai acquis des notions de marketing, supply chain, finance et stratégie.

L’apprentissage a t-il été un atout dans la suite de votre parcours étudiant ?

Oui, cela m’a permis de postuler comme un candidat ayant déjà une activité professionnelle. Dans ma promotion de l’ESSEC, de nombreux élèves avaient un diplôme d’ingénieur et avaient travaillé un an ou deux. D’une certaine manière, j’ai gagné du temps.

Vous avez terminé vos études fin 2008. Quel a été votre parcours, depuis ?

J’ai d’abord travaillé un an en corporate finance, dans le business development. Cela ne m’a pas plu outre mesure, j’avais besoin d’un produit concret, c’est sans doute lié à ma formation d’ingénieur ! Je suis donc entré ensuite chez Michelin, avec l’envie d’accéder à une fonction de management à moyen terme. Mais dans cette entreprise, tous les collaborateurs passent d’abord par un contact direct avec le produit : j’ai donc été commercial durant 17 mois, et j’ai ainsi découvert le pneu dans le milieu de la moto, cela m’a beaucoup plu.

Comment avez-vous évolué ensuite ?

Je suis passé chef de produit pour toutes les gammes de pneu moto radial et off-road, au siège de Clermont-Ferrand. Un poste très intéressant, qui m’a permis de faire le lien entre la R&D et le commerce. Et depuis deux ans, je suis directeur marketing Europe de la division deux-roues. C’est une fonction qui m’amène à gérer les ventes, la communication, l’analyse des besoins clients, le pilotage des prix sur toute la zone Europe, l’animation des équipes et le management, à travers de nombreux pays.

Quelles notions de la formation ingénieur vous sont utiles ?

Je me sers tout le temps des mathématiques appliquées et, bien sûr, de l’informatique. Je fais aussi beaucoup appel à l’organisation industrielle. Quant à ce que j’ai appris en physique et mécanique, cela m’a été très utile lorsque j’échangeais avec les personnes qui conçoivent et développent les pneus ; je comprenais parfaitement ce dont elles me parlaient. Enfin, tous les cours de management m’aident dans la relation avec les équipes. Par ailleurs, il est tout à fait probable que je retourne vers un poste plus technique ensuite.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes ingénieurs ?

Je suis convaincu qu’il est essentiel de passer par le terrain. C’est la seule façon de comprendre les besoins réels des clients, et ainsi de proposer des innovations adaptées. On se remet vraiment en question du point de vue du design, des performances, de la fiabilité… C’est la base, à mes yeux. Et c’est aussi rester dans la relation humaine, un domaine cher à l’Icam !