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À la rencontre de Brieuc de Lambertye, parti faire la traversée de l’Islande dans le cadre de sa mission écologie intégrale


19 Oct 2023

Du 5 au 23 juillet dernier, Brieuc a traversé, seul, l’Islande du nord au sud. Un projet fort de sens, mené dans le cadre de sa mission écologie intégrale, pour appeler à une prise de conscience sur le changement climatique et ses conséquences.

A 22 ans, Brieuc de Lambertye est devenu le plus jeune au monde à avoir effectué la traversée de l’Islande en solitaire et en autonomie ! Ce qui l’a beaucoup supris et impressionné les gens mais l’enjeu n’était pas là.
Concerné par l’environnement et amateur d’aventure, l’étudiant, alors en quatrième année du parcours apprentissage, site de Grand Paris Sud, souhaite réaliser sa mission écologie intégrale dans l’un des pays d’Europe les plus touchés par le réchauffement climatique, l’Islande. « Un glacier a complètement disparu en 2017 et je voulais me rendre sur place pour partager et faire connaître ce qui se passe sur la fonte des glaces ». Ce sera possible grâce à l’association islandaise Worldwide Friends, engagée dans des actions de sensibilisation sur l’île, avec laquelle il réalise cette mission.

Seul, au plus près de la nature
Après s’être préparé physiquement et mentalement, Brieuc s’envole pour 17 jours qui vont marquer sa vie. Un vol en avion qui d’ailleurs n’est pas sans lui poser question. « J’ai pensé à prendre un ferry mais c’est encore plus polluant et il m’aurait fallu beaucoup, mais beaucoup plus de temps pour m’y rendre à la voile. Je me suis donc autorisé ce trajet en avion, compensé quelque part par les gestes que j’effectue au quotidien et par un bilan carbone qui allait être très faible en Islande puisque, notamment, je ne me suis déplacé qu’à pied ». Brieuc va marcher 505 km pour traverser l’île du nord au sud, équipé d’un sac à dos d’une trentaine de kilos, seul et en total autonomie. Durant 10 jours, il ne croisera d’ailleurs personne. « Je redoutais la solitude mais ça s’est bien passé. J’ai aimé me retrouver seul, au plus près de la nature. Le seul risque en fait venait de moi, si je venais à faire une erreur… ».

Les effets catastophiques du réchauffement
Les conditions sont parfois très difficiles. « Un soir, il y avait tellement de vent que je n’ai pas pu installer ma tente. A 22 heures, dans le noir, j’ai dû marcher 15 km de plus avant de trouver une crevasse pour me protéger. Il y avait une plaque de neige au-dessus de moi qui normalement en cette période ne fond pas, mais avec le soleil qui tape plus fort, je suis parti avant le levé du soleil pour éviter de me retrouver inondé ». Tout au long de son périple, il mesure à quel point les effets du réchauffement climatique sont catastrophiques. « Je suis passé entre deux glaciers et j’ai vu la marque du glacier, là où il se situait l’an passé. En un an, il avait perdu bien 30 à 50 mètres ! »
Une réalité qu’il va raconter dans son blog, étayé par de nombreux témoignages. Ces interviews et reportages seront diffusés par l’association, pour informer et communiquer. « Mon but est aussi de partager mon expérience pour sensibiliser les jeunes ». Son rêve serait de poursuivre cette démarche, « en passant du désert blanc au désert jaune, pour voir et témoigner de toutes les dimensions de ce réchauffement climatique ».