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Industrie 4.0, Supply Chain & RSE : des sujets d’actualités en sujets de thèse à l’Icam site de Paris-Sénart

Grand Paris SudRecherche
23 Avr 2020

L’Icam site de Paris-Sénart a accueilli ses premières doctorantes il y a quelques mois.  Après leurs premiers mois d’intégration à l’Icam, Manel KOUMAS et Shérazade HELALI nous racontent leurs parcours, leurs sujets de thèses respectifs, et leurs enjeux pour la société.

 

Manel Koumas : passionnée d’Industrie 4.0 “Je suis heureuse de pouvoir contribuer, à mon niveau, à développer notre industrie et à bâtir celle de demain !”

 

Manel a rejoint l’Icam il y a quelques mois pour travailler sur la thèse suivante : “Modélisation, simulation et optimisation des chaînes de production pour les petites et moyennes séries dans le cadre de l’industrie 4.0” pendant 3 ans. 

Une thèse financée par la région Ile-de-France, qui a lancé un programme de financement de contrats doctoraux (Paris Région PhD2) pour des projets de thèse retenus dans des DIM (Domaines d’Intérêts Majeurs), avec une dimension numérique.

 

Parles-nous de ton parcours scolaire jusqu’à aujourd’hui…

Après mon bac, j’ai décidé de faire une licence en informatique. J’ai ensuite poursuivi par deux masters : le premier, un master en informatique spécialité calcul hautes performances et simulations (tourné vers les micro-processeurs : architectures parallèles et calcul intensif) en Algérie, et le second, un master en ingénierie des systèmes complexes (spécialisé en maintenance aéronautique) à l’Université d’Evry en France. J’ai été major de promotion deux fois de suite, un de mes professeurs en master savait que j’étais passionnée par l’industrie et surtout, que j’aimais pouvoir lier ce sujet à de la pratique sur le terrain. C’est lui qui m’a proposé de travailler sur ce sujet de recherche et ainsi poursuivre mes études en doctorat. L’idée m’a tout de suite plu !

 

Je suis actuellement dans le domaine de recherche du génie industriel et de la robotique. En d’autres termes, il s’agit de tout ce qui est en relation avec la production industrielle et la technologie de l’information et de la communication. Par exemple, je suis actuellement en train de travailler pour le cas d’usage de l’entreprise Micronique, avec qui l’Icam et l’Université d’Evry sont partenaires dans le cadre de ma thèse. 

Je vais devoir modéliser le fonctionnement actuel de leur ligne de production, mais aussi me pencher sur l’implantation de nouveaux logiciels dans leur entreprise. Toutes ces actions ont pour but d’améliorer la performance de leur entreprise.

Le terme “cas d’usage” signifie que je réalise des cas spécifiques de test avec une entreprise, qui pourront servir, à la fin de ma thèse, à d’autres entreprises.

 

Avec qui travailles-tu sur ta thèse ?

Je travaille en laboratoire avec Paul-Eric Dossou, enseignant et chercheur à l’Icam site de Paris-Sénart (laboratoire SPLOTT – ISFTTAR) et Jean-Yves Didier, maître de conférences, HdR (laboratoire IBISC-UEVE) et avec l’entreprise Micronique où je suis directement en lien avec le PDG, Jean-Pierre Leboeuf. J’aime le fait d’être sur le terrain et travailler aux côtés de ces différentes personnalités pour approfondir mon travail jour après jour.

 

Pourquoi ton sujet de thèse est-il dans l’ère du temps pour les entreprises ?

L’industrie 4.0 a été lancé ces dernières années pour permettre de répondre au retard que rencontrent les entreprises françaises pour améliorer leur performance globale et se replacer dans la concurrence internationale. L’idée à retenir dans l’industrie 4.0 est que l’homme est indispensable et doit être au centre de tout dans une entreprise.

 

Peux-tu nous donner des exemples d’actions que tu mènes actuellement dans le cadre de ta thèse ?

Je vais travailler sur une architecture qui sera proposée pour leur ligne de production, qui permettra :

  • d’être interopérable (pouvoir ajouter, supprimer ou modifier des machines dans les postes de travail, faire en sorte que le matériel utilisé comme les robots/cobots interagissent ensemble pour développer la fonction support aux opérateurs), et configurable à la demande.
  • d’accélérer la mise en production de cartes électroniques sur demande à des coûts relativement faible pour eux et leurs clients.

 

Pourquoi ce sujet te tient-il particulièrement à coeur ?

L’industrie 4.0 est un sujet d’actualité et je suis convaincue que répondre à la problématique de ma thèse apportera satisfaction à Micronique concernant sa demande d’accélération de mise en production de ses cartes électroniques sur demande et à coûts réduits. J’espère que cela permettra d’ouvrir la porte à d’autres PME/ETI qui désirent se lancer dans le 4.0. Je suis heureuse de pouvoir contribuer, à mon niveau, à développer notre industrie et à bâtir celle de demain !

 

Shérazade HELALI : “une thèse bénéfique pour l’environnement et pour la performance des entreprises”

 

Shérazade nous a également rejoint récemment sur le site de Paris-Sénart et travaille sur un autre sujet. Celui-ci porte sur les motivations des pratiques du management durable de la supply chain et leurs effets sur la performance de l’entreprise, avec un cas spécifique d’échantillons d’entreprises Françaises.

 

 

 

Que faisais-tu avant d’arriver à l’Icam ? 

J’ai commencé par réaliser une Licence en finance en Tunisie, puis j’ai continué par un Master Management et Marketing – Spécialité Management Administration & Stratégie des Affaires. J’ai débuté une année de doctorat en Tunisie, mais j’ai vite postulé en France à Paris. Pourquoi ce choix ? Selon moi, la recherche à Paris est plus développée, notamment dans la RSE ainsi que la Supply Chain. Ces deux thématiques me tiennent à coeur et c’est pour cela que j’ai préféré approfondir l’étude de ces sujets ici en France.

 

Quel est ton domaine de recherche ?

Mon domaine de recherche est le management et concerne plus particulièrement la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) et la Supply Chain (l’optimisation des ressources d’une entreprise). Par exemple, cela peut concerner : les matériaux des produits, leur bonne qualité (recyclage des produits) ou encore, la diminution des déchets. Ma thèse traite des pratiques du management durable de la supply chain (être socialement responsable dans le processus de gestion de la chaîne logistique) : est-ce que cela peut contribuer à sa performance ? Je travaille à la fois avec l’UPEC (Université Paris-Est Créteil), avec Olivier Meier (Professeur) et l’Icam, avec M. Dossou. 

 

Pourquoi avoir choisi cette thématique pour ta thèse ?

J’ai déjà travaillé sur l’entreprenariat social lors de mon mémoire de Master. J’avais malheureusement eu du mal à avoir des contacts d’entrepreneurs sociaux. En France, il y a beaucoup plus d’entrepreneurs sociaux, c’est pour cela que j’ai choisi de venir ici.

La RSE a des similarités avec l’entrepreneuriat social. J’aime énormément lire des articles sur le sujet de la RSE, il s’agit d’un sujet d’actualité, qui est en vogue : apprendre à être écolo, responsable, protéger l’environnement. Ma thèse sera à la fois bénéfique (pour l’environnement) et pour la performance des entreprises. En effet, avec l’évolution des normes environnementales et lois internationales, mais aussi les problèmes environnementaux, l’adoption d’une chaîne d’approvisionnement durable peut s’avérer bénéfique pour leur avenir. Grâce à une étude quantitative et qualitative que je vais mener à travers ma thèse sur un échantillon d’entreprises françaises, nous aurons une vision beaucoup plus approfondie sur ce sujet.

 

Deux sujets de thèses passionnants pour ces deux jeunes doctorantes qui nous ont rejoint à l’Icam et qui partagent également leur expertise sur ces sujets en enseignant à nos étudiants, en parallèle de leurs thèses. Pour rappel, tous les projets de recherche à l’Icam ont pour dénominateur commun l’écologie intégrale, autrement dit une recherche d’innovation qui ne soit pas au détriment de l’Homme et de l’environnement.