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« La machine au visage humain: de l’intelligence artificielle à la sentience artificielle » par Sylvain Lavelle

Grand Paris SudRecherche
17 Juil 2020

Sylvain Lavelle, enseignant-chercheur en philosophie à l’Icam, vient de publier dernièrement un chapitre d’introduction dans un ouvrage publié chez Springer : “The Machine with a Human Face: From Artificial Intelligence to Artificial Sentience” (La machine au visage humain : de l’intelligence artificielle à la sentience artificielle).  

Dans son article, il nous livre sa vision sur l’omniprésence des machines dans la vie quotidienne, qui exige que les non-humains soient de plus en plus proches dans leurs capacités de la pensée, de l’action et du comportement ordinaires des humains.

Ce point de vue fusionne l’idée de l’Humaniter, un mythe de longue date dans l’histoire de la technologie: une créature artificielle qui pense, agit et se sent comme un humain au point qu’on ne peut pas faire la différence entre les deux. Mais alors, quelles sont les limites de ce mythe ?

A travers son article, Sylvain Lavelle nous explique les différents types d’intelligence artificielles qui existent aujourd’hui, évoque la question de la conscience et exploite l’idée d’un Test d’Humanité, par lequel toute machine intelligente ou sentiente devait passer pour que le mythe de l’Humaniter n’en soit plus un.

Une publication passionnante qui nous pousse à réfléchir sur les limites de l’intelligence artificielle à l’heure d’aujourd’hui. 

 

Le principal défi de la technologie est de faciliter les tâches et de transférer les fonctions qui sont habituellement effectuées par les humains aux non-humains. Cependant, la présence des machines dans la vie quotidienne exige que les non-humains soient de plus en plus proches dans leurs capacités de la pensée, de l’action et du comportement ordinaires des humains. Cette vision rejoint l’idée de l’Humaniter, un mythe de longue date dans l’histoire de la technologie: une créature artificielle qui pense, agit et se sent comme un humain au point qu’on ne peut pas faire la différence entre les deux. Dans le sillage de l’opposition de l’IA forte et de l’IA faible, ce défi décale le regard de la performance de l’intelligence (raison, raisonnement, cognition, jugement) à celle de la sentience (expérience, sensation, émotion, conscience) . En d’autres termes, le défi de la technologie si ce changement possible est pris au sérieux est de passer du paradigme de l’intelligence artificielle (IA) à celui de la sentience artificielle (AS). Mais pour que l’Humaniter ne soit pas considéré comme un simple mythe, toute machine intelligente ou sensible doit passer par un Test d’Humanité qui se réfère à ou qui diffère du Test de Turing. On peut suggérer plusieurs options pour ce type de test et aussi souligner certaines limites à l’idée même d’Humaniter en tant qu’humain artificiel.Sylvain Lavelle

 

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Sylvain Lavelle est enseignant-chercheur en philosophie à l’Icam au sein du Centre Ethique, Technique et Société (CETS) ainsi qu’à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) à Paris. 

Il a publié de nombreux ouvrages et articles, parmi lesquels Science, technologie et éthique (Ellipses, 2006), Technique, communication et société, (Presses Universitaires de Namur, 2007), Ethical governance of emerging technologies development (IGI, New York, 2013), La société en action (Hermann, 2013), Critiques du dialogue (Presses Universitaires du Septentrion, 2016) et Dynamiques du commun (Presses Universitaires de la Sorbonne, à paraître)

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