Un étudiant international au cœur de la recherche spatiale
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25 Juin 2020
Reprendre et compléter les travaux d’une thèse réalisée avec le Cnes (Centre national d’études spatiales) : cette mission, relativement ardue, a été confiée à un étudiant international de l’Icam en 2019. Un exercice dont il s’est particulièrement bien tiré, à la grande satisfaction de Marina Heim, ingénieur en mécanique des structures au Cnes, en charge de son encadrement.
Suite à une première thèse réalisée en partenariat avec la société Thales, le Cnes et l’Icam, et hébergée par l’Institut Clément Ader (ICA), ses conclusions devaient être réanalysées et évaluées, mais surtout, l’outil de calcul attendu, finalisé. Portant sur “L’amélioration du dimensionnement des liaisons vissées en glissement”, ce travail avait pour but d’élaborer une nouvelle méthode de calcul permettant de mieux prédire le glissement entre des éléments de satellite vissés entre eux, lors de leur lancement puis de leur mise en orbite. Un thème relativement complexe, étudié lors de deux MSI successifs, le premier ayant été confié à Edoardo Maletti, étudiant de l’université de Modène, en Erasmus pour un semestre à l’Icam.
Des échanges fructueux
Ce MSI très particulier était une première pour le Cnes : “Nous découvrions ce type de fonctionnement, explique Marina Heim. Habituellement, nous menons ce genre d’études en interne ou avec un industriel. Mais dans la continuité de la thèse, nous nous sommes naturellement tournés vers l’Icam.” Cette nouvelle approche s’est doublée d’échanges avec un étudiant italien, plongé dans un domaine complexe : “Ce n’était pas toujours facile pour lui, poursuit l’ingénieur du Cnes. Il était néanmoins très impliqué dans son travail et motivé pour essayer de comprendre et avancer sur ses problématiques. Comme avec les autres étudiants, nous échangions d’ailleurs souvent par courriels.”
Des résultats au rendez-vous
Dès les commencements du MSI, l’implication d’Edoardo a été encouragée par l’organisation mise en place avec l’Icam. “Si le mémoire a été rédigé en anglais, les réunions mensuelles étaient toutes menées en français. L’étudiant a donc présenté ses points d’avancement en autonomie, même s’il pouvait toujours compter sur l’appui de son chef de projet en cas de difficulté à l’oral. Il était d’ailleurs très à l’aise et de manière générale, nous n’avons pas perçu de différence flagrante entre la qualité de ses travaux et ceux des étudiants qui lui ont succédé en 2019.” Ainsi, pour le Cnes, l’expérience s’avère concluante et les objectifs, atteints : “Malgré sa difficulté, le sujet a été bien étudié par le premier étudiant italien et, grâce au suivi de l’Icam, il a été poursuivi sans rupture de continuité. Par ailleurs, tous les travaux ont été réalisés dans les temps. Au final, les conclusions des MSI nous ont permis de nous positionner par rapport à cette thèse et d’étayer ce que nous pressentions, ce qui est déjà une belle avancée en soi.”