Parcours ouvert : démarrage à Paris-Sénart ! [Paris-Sénart]
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17 Mar 2020
En septembre, le site de Paris-Sénart a eu le plaisir d’accueillir sa première promotion du parcours ouvert, composée de 11 étudiants venant de baccalauréats S (5), STI2D (3) et ES option maths (3). La particularité de ce parcours est, en effet, qu’il s’ouvre à de nouveaux profils d’étudiants, issus d’un panel plus large de baccalauréats, afin de permettre aux jeunes n’ayant pas nécessairement suivi la “voie classique”, mais ayant une appétence pour les sciences de l’ingénieur, de suivre leur formation à l’Icam. Entre autres singularités, le parcours ouvert est aussi très international, avec des semestres d’études dans les campus Icam à l’étranger, et de très nombreux cours sont donc dispensés en anglais. Enfin, ce parcours est aussi le laboratoire de pédagogies très innovantes, comme la méthode PBL (Problem Based Learning), et l’association de temps experts et d’un projet pluridisciplinaire.
Un exemple de PBL
“Le PBL est ce que l’on appelle une méthode active d’enseignement, explique Nicolas Mellier, responsable enseignement supérieur délégué. Dans une méthode active, l’apprenant est acteur de son apprentissage et moteur de sa formation et cela s’oppose aux méthodes “descendantes” profs/élèves. Elle permet de s’impliquer d’avantage dans sa formation. On apprend mieux en pratiquant! !” Concrètement, en début d’année, les élèves du site de Paris-Sénart ont ainsi construit un village en Lego. Ils ont commencé par réaliser un cahier des charges, s’adapter aux contraintes qui arrivaient au fur et à mesure, et s’assurent que le travail convenait au commanditaire, en tenant compte d’un planning précis. Ainsi, il fallait pouvoir planifier des livrables et les présenter aux camarades. “A partir de cet exercice très ludique, les élèves ont pu apprendre les différentes étapes d’un projet et les contraintes qui en découlent. Ils se sont donnés des rôles et ont appris à travailler en groupe.”
Qu’est-ce que la méthode PBL ?
Autre particularité du parcours ouvert, la méthode PBL consiste à prendre pour point de départ un problème du monde réel ou lié au monde de l’entreprise et à émettre des hypothèses pour le résoudre. Par la suite, il faut aller chercher en autonomie (et en groupe) les réponses, accompagné par l’enseignant, qui les guide tout au long de la démarche. “Cela suppose de changer totalement de posture d’enseignement, explique Thomas Chazelle, qui enseigne en génie mécanique. Notre rôle est de les éveiller, pas de leur donner la réponse, et aussi de les doter de méthodologies de travail. C’est un fonctionnement très en phase avec ce qu’ils vont vivre, ensuite, en entreprise. Il s’agit “d’apprendre à apprendre” : aller chercher une solution à un problème, la comprendre, la choisir, la mettre en oeuvre.”
A la fin du projet, les étudiants font une restitution en groupe, qui est ensuite présentée en visioconférence à l’ensemble des sites Icam qui vivent le parcours ouvert, en français ou en anglais !
Le projet pluridisciplinaire
Au cours de leur première année du parcours ouvert, les élèves travaillent sur la réalisation d’un drone et ce projet permet de faire le lien entre les différents domaines (Mathématiques, Informatique et Automatique (MIA) ; Énergétique, Environnement et Matériaux (EEM)…). Ainsi, en partant du drone, ils décortiquent des notions dans différents domaines : programmation informatique, analyse énergétique et MHO / gestion de projet liée au drone. On étudie un objet en détail pour en déterminer le fonctionnement interne et/ou la méthode de fabrication: il s’agit de rétro-engineering, ajoute Nicolas Mellier. La tradition Arts & Métiers de l’Icam, c’est vraiment cela : passer par le concret, découvrir en mettant “les mains dans le cambouis”L’objectif de l’année est d’étudier le drone dans son ensemble… afin de le faire voler dans un premier temps puis en améliorant avec un pilote automatique !”
Légende Photo : Christophe Pennel, Responsable Enseignement Supérieur + Dr Reyes (Philippine) + Nicolas Mellier, Responsable Enseignement Supérieur Délégué et les 11 étudiants du parcours ouvert
*Le Parcours Ouvert s’est également lancé à Recife, au Brésil, en février 2020, avec quelques mois de décalage par rapport à la France car la rentrée universitaire se fait en début d’année civile dans ce pays.