Métier : conductrice de travaux
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28 Avr 2020
Solène Rivas, qui a obtenu son diplôme d’ingénieur Icam en 2018 après le parcours intégré, est aujourd’hui conductrice de travaux chez Eurovia. Un métier dont les défis l’enthousiasment ! Elle répond à nos questions.
Dans quel contexte es-tu entrée chez Eurovia ?
Eurovia est l’entreprise dans laquelle j’ai effectué mon stage ingénieur de dernière année. A cette époque, je faisais de l’assistance à conduite de travaux et j’ai également assisté un chef de chantier. Je travaillais sur un chantier de VRD (voirie et réseaux divers) pour l’extension d’un supermarché. Cela m’a beaucoup plu. Ensuite, la procédure chez Eurovia est que le chef d’agence fait un retour en fin de stage au directeur de région, qui décide ou non d’une embauche. En l’occurrence, le retour a été positif pour moi et ils m’ont proposé un poste à Montauban.
Quelles ont été tes missions, depuis ?
J’ai suivi le parcours classique des jeunes ingénieurs embauchés chez Eurovia, à savoir, une première mission de chef de chantier (de six mois à un an et demi en général), qui pour ma part a donc impliqué un déménagement à Montauban. Puis, j’ai été mutée à Tarbes pour devenir conductrice de travaux, le poste que j’occupe actuellement. Je travaille sur un chantier d’envergure pour l’aéroport de Tarbes, avec une base de vie intégrée sur place.
Qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans ce métier ?
Je trouve le quotidien très vivant ! C’est aussi un métier technique, mais avec beaucoup de relationnel, puisque l’on pilote des équipes sur les chantiers. On y acquiert également beaucoup d’autonomie d’emblée, car on prend des responsabilités tout de suite. Par ailleurs, être une femme dans un métier très masculin, c’est aussi un challenge qui me plaît. Je suis ravie de voir que nous sommes de plus en plus nombreuses à travailler dans le BTP, cela redore un peu l’image de notre métier qui n’a pas toujours bonne réputation. Bien sûr, il y a parfois des conflits à gérer, les propos sont parfois incisifs et tranchants ! Mais en général on règle le problème et on passe à autre chose.
Quelles sont tes perspectives ?
Il y a plusieurs options pour évoluer chez Eurovia : soit passer sur des fonctions transverses, comme le bureau d’études, le laboratoire ou la topographie. Soit une évolution hiérarchique (chef de secteur, puis chef d’agence, puis directeur de région). Pour l’instant je m’attache surtout à bien faire mon travail ! C’est, en tout cas, une entreprise où je me sens très bien.
Quelles compétences apprises à l’Icam as-tu le sentiment de mobiliser au quotidien ?
Le fait de devoir m’imposer dans un univers très masculin demande du tact, du savoir-vivre et un grand sens de la communication. Ce sont clairement des choses que j’ai apprises à l’Icam. De même, j’utilise beaucoup la prise de recul : il est essentiel de revenir sur les projets menés pour voir les pistes de progrès, ce qui a posé problème… Il y a de nombreux chantiers à mener et l’on peut facilement se laisser entraîner dans la spirale du temps, alors je veille à bien garder cette étape de retour sur expérience. Je crois aussi que, pendant l’Expériment, j’ai développé un sens de la “débrouillardise” qui m’est très utile aujourd’hui ! Je suis partie au Canada faire du woofing et j’ai également fait un road trip de deux mois. Cette expérience me permet de trouver des solutions rapidement, d’être réactive et je crois vraiment que c’est mon voyage qui m’a apporté tout cela. J’ajouterais que nous sommes plusieurs jeunes ingénieurs chez Eurovia, issus de différentes écoles, et je vois que mes collègues n’ont pas suivi de formation humaine, ni vécu de temps tels que l’Expériment : lorsqu’on en parle, ils trouvent ça super et regrettent de ne pas avoir eu cette chance !