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L’interview : après l’Icam, la vie de start-up

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10 Mai 2020

Ingénieur diplômé de l’Icam en 2019, Antoine Cochou mène aujourd’hui la vie d’entrepreneur. Avec deux de ses camarades de promo, il a créé La Ruche à Vélos, un concept innovant de garage à vélos sécurisé et automatisé. Un rêve qui se concrétise peu à peu et sur lequel il revient avec nous.

Quelle est l’origine de ce projet ?

J’ai commencé à travailler sur La Ruche à Vélos à l’Icam, en quatrième année, dans le cadre du projet de création d’entreprise (PCE). Avec deux camarades, Guillaume Chaumet et Maël Beyssat, nous souhaitions privilégier un sujet d’actualité : les mobilités douces, de plus en plus importantes dans les politiques actuelles des collectivités.

Comment vous est venue l’idée de La Ruche à Vélo ?

Comme nous sommes tous les trois cyclistes, nous nous sommes demandés comment développer l’usage du vélo en milieu urbain. Nous avons étudié plusieurs pistes, dont la sécurité du cycliste et la sécurité du stationnement. C’est ce second point qui a retenu notre attention : en effet, les vols et détériorations de vélos sont la première raison pour laquelle les Français renoncent à leur achat et/ou leur utilisation.

Comment fonctionne cette invention ?

Pour sécuriser les vélos, nous avons imaginé un parking automatisé : l’utilisateur dépose son vélo et ses équipements dans un sas, puis une pince vient les saisir et les ranger en sécurité. Personne n’a donc accès à l’intérieur du parking. Pour gérer le dispositif, nous avons imaginé une application. Renseignant sur le taux de remplissage et les flux d’utilisateurs dans la ville, elle permet de mieux dimensionner la solution à terme. Pour le cycliste, l’application sert à réserver une place, suivre un itinéraire jusqu’au garage à vélos, s’identifier, etc.

Quel a été votre parcours d’entreprise ?

Après le PCE (Module Projet Création d’Entreprise), en 4e année, nous avons bénéficié d’aménagements dans nos parcours scolaires. Cela nous a permis de nous investir pleinement dans la création de notre future entreprise, jusqu’à lancer notre levée de fonds en décembre. Elle a bien fonctionné et nous avons pu créer notre start-up en janvier 2020. Depuis quelques temps, notre projet se concrétise !

Parle-nous de ces avancées concrètes…

Comme notre solution est tout de même complexe, nous avions besoin à la fois de financer un prototype et de disposer d’un lieu où le tester. C’est chose faite avec la ville d’Angers ! Nous allons mettre en place un parking expérimental de 10 places en septembre prochain, qui sera étendu à 50 places en juillet 2021. Ce développement en deux temps nous permettra d’expérimenter, d’améliorer notre concept et de faire connaître notre start-up.

Quelles sont vos perspectives ?

Nous sommes en contact avec d’autres villes, mais aussi des entreprises et des promoteurs immobiliers. Tous sont intéressés par La Ruche à Vélos. Mais pour emporter de nouveaux marchés, nous devons impérativement réussir notre première expérimentation. Si les résultats sont positifs, d’autres commandes suivront.

Qu’est-ce qui te plaît dans le quotidien d’entrepreneur ?

Cette vie était pour moi un rêve, qui commence à devenir réalité ! De plus, j’aime particulièrement travailler sur un projet qui me tient à cœur, avec une équipe que j’apprécie. En somme, vivre de sa passion est vraiment intéressant et n’a pas de prix !