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De l’Icam aux Low-Techs : “L’Avant d’Après” de Paul Mouraz

Icam
7 Déc 2022

Diplômé de l’Icam, site de Grand Paris Sud, depuis 2019, Paul Mouraz a créé une entreprise qui met les low-techs en lumière, et permet à chacun de s’offrir des innovations frugales, pour le plus grand bien de l’environnement, comme du portefeuille !

J’ai vraiment envie de partager le cheminement qui m’a amené à tout cela, pour inciter d’autres personnes à se lancer !” Paul Mouraz, la vingtaine débordante d’énergie et de projets, ne ménage pas son enthousiasme lorsqu’il s’agit de présenter “L’Avant d’Après”, l’entreprise qu’il a créée il y a plus d’un an à Saint-Nazaire. “J’ai suivi mes études d’ingénieur à l’Icam en alternance, chez Safran, confie t-il. J’ai beaucoup aimé cette entreprise, du point de vue de la gestion de projet et des équipes, mais j’avais envie d’un métier dans un domaine plus vertueux que celui de fabriquer des moteurs d’avion. Les low-tech sont à la croisée des chemins : l’ingénierie et le respect de l’environnement”. Après la période délicate de la Covid, il a pris le temps d’étudier le modèle économique des low-techs, ce qui lui a pris “entre six mois et un an, car cela n’existait pas”. Puis il a bénéficié d’un accompagnement de la BGE pour se lancer.

La marmite norvégienne, produit emblématique

Ce qui m’a vraiment permis de démarrer, c’est d’obtenir le coup de cœur du jury lors du concours Audacity Awards de Saint-Nazaire”, ajoute-t-il. Dès lors, la presse locale s’est intéressée de plus près à ce jeune entrepreneur, et notamment à l’un de ces produits : la marmite norvégienne. Un caisson qui permet des cuissons lentes et douces de plusieurs heures, sans qu’il soit nécessaire d’utiliser la moindre source d’énergie, hormis quelques minutes au départ pour chauffer le récipient. “Je réalise aussi des prestations sur-mesure pour des petites entreprises locales. Par exemple, un brasseur m’a contacté pour améliorer son système de chauffe. J’ai proposé d’isoler l’une de ses cuves, et il a gagné 15 minutes sur son procédé. Et en ce moment, je conçois un grand déshydrateur solaire pour une ferme de Saint-Nazaire, qui récupère les résidus de la fabrication de bière – la drèche – afin d’alimenter ses chèvres. L’idée est de faire sécher la drèche également en hiver, pour faire des économies substantielles sur l’alimentation des animaux : entre dix et vingt-mille euros par an !

L’influence Icam

Paul avoue avoir été influencé favorablement par d’autres alumni Icam, comme Corentin de Chatelperron, le créateur du Low-Tech Lab, qui fait la promotion de ces innovations frugales à travers le monde, Martin Meunier de Valet de Pique, une entreprise qui upcycle les cuirs et en crée de la maroquinerie d’exception, ou encore Hubert Motte de La Vie est Belt, qui transforme les pneus ou chaînes de vélo en accessoires. “Je suis également heureux d’avoir suivi le Parcours Apprentissage, car cela m’a permis de mettre de l’argent de côté et donc d’avoir des fonds d’avance pour la création de mon entreprise”. Paul diversifie son activité, avec des temps de formations aux particuliers souhaitant apprendre à fabriquer des fours solaires ou d’autres accessoires, ainsi que des conférences dans les institutions ou écoles, sur le thème des low-techs. “Je suis toujours partant pour parler de tout cela. Quand les élèves Icam me contactent pour des stages, ou simplement des informations, je prends toujours le temps de leur répondre !

Paul a lancé une campagne de crowdfunding pour sa marmite norvégienne, disponible en pré-commande jusqu’au 15 décembre 2022. Elle sera ensuite commercialisée sur son site web. Une belle occasion de soutenir une initiative locale, engagée et durable !