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Une thèse Icam en réalité augmentée pour l’interaction homme/machine

Grand Paris Sud
24 Fév 2022

Gaspard LAOUENAN, diplômé Icam intégré en 2021 à Grand Paris Sud, est aujourd’hui doctorant sur notre campus. Il explique ce qui a suscité cette vocation et ses projets à venir tout au long de sa thèse.

Gaspard (à gauche) et deux étudiants en Mémoire Scientifique de Recherche (à droite).

 

As-tu toujours souhaité faire de la recherche ?

C’est une idée qui me trottait depuis le lycée ! Dès que Paul-Eric DOSSOU m’a dit que c’était possible d’en faire en MSR (Mémoire Scientifique de Recherche) durant ma dernière année, j’ai commencé à m’y intéresser de plus près.

 

Peux-tu nous expliquer ce que tu vas faire pendant ta thèse ?

Je me lance sur 3 ans : il s’agit d’une thèse de recherche financée par l’Icam, en lien avec le laboratoire IBISC.  Je vais travailler sur des problématiques de réalité augmentée, d’intelligence artificielle et d’interaction homme/machine. 

L’objectif de ma thèse est de concevoir un outil de réalité augmentée pour suivre et certifier automatiquement des procédures de maintenance grâce à une combinaison de deux approches :

  • Analyser l’outil pour valider que son état est conforme au résultat attendu
  • Identifier les gestes du technicien de maintenance pour valider que les étapes ont été effectuées dans l’ordre

En fait, ces étapes fastidieuses de validation sont traditionnellement faites de façon manuelle par le technicien. Il est dans ce cas contraint de sortir de son espace de travail au cours de la procédure. En d’autres termes, l’objectif est d’avoir un outil qui va permettre d’assister un technicien et lui permettre de réduire sa charge cognitive dans des milieux comme la maintenance ou la fabrication. Cet outil va pouvoir lui dire “tu as cela en face de toi, la prochaine action c’est ça”, etc et faire l’analyse pour valider automatiquement ce qu’il fait.

Une autre motivation est que dans certaines organisations comme Airbus, la procédure de maintenance doit être certifiée une deuxième fois par un autre technicien. L’outil pourrait dans ce cas permettre de gagner du temps et de mobiliser les ressources cognitives du technicien sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. A condition que l’outil soit au moins aussi fiable que le technicien bien sûr ! 

 

Quelles sont les différentes étapes de ta thèse ? 

La 1ère année est consacrée à un état de l’art sur l’industrie 4.0, l’intelligence artificielle et la réalité augmentée. Je vais faire du benchmark pour étudier les outils existants dans ces domaines et je vais commencer à me former sur le sujet. Par la suite, je vais développer des protocoles expérimentaux, avec des étudiants ou collaborateurs. Enfin, en dernière année, l’objectif est d’intégrer cela dans un réel environnement de travail.

En plus de la recherche, je donne aussi des cours à l’Icam en génie industriel et conception.

 

Qu’est ce qui te plaît dans ce que tu fais ?

J’ai déjà parlé à beaucoup de docteurs depuis le début de l’année, j’aime beaucoup la partie état de l’art, le fait de comprendre tout dans le détail ! 

La thèse aborde tous les aspects d’un projet en profondeur et ce n’est pas juste se mettre dans un seul sujet. C’est l’occasion de développer une culture forte dans un domaine !

 

Comment t’es-tu intégré dans l’équipe recherche de l’Icam ?

Je trouve cela super stimulant, ça change des 5 ans d’étude, ce n’est pas le même mode de travail et de réflexion. En ingénieur on se concentre énormément sur le besoin du client, alors qu’en recherche, il s’agit de problématiques scientifiques. Il y a beaucoup plus d’enjeux : il ne faut pas se contenter que ce que l’on fait fonctionne, ça marche, mais expliquer au monde entier pourquoi cela fonctionne.

Il y a deux autres doctorantes qui travaillent sur l’IA comme moi.

 

Quels conseils donnerais-tu à un(e) étudiant(e) qui se pose la question de travailler dans la recherche ? 

Pour démarrer, n’hésitez pas à commencer à faire un MSR au lieu du MSI en 5ème année. C’est très enrichissant et cela débouche sur la rédaction d’un article scientifique. 

En ce qui concerne la recherche, je dirais qu’il faut aimer la lecture, aimer chercher à comprendre les choses, et vouloir approfondir un domaine en particulier, ce qui était mon cas.