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Un challenge technique entre élèves de l’école de production et élèves en formation ingénieur

Formation professionnelle
15 Nov 2021

Grâce au soutien de la Fondation Société Générale, l’Icam site de Grand Paris Sud lance cette année un challenge technique pendant un semestre entre nos élèves ingénieurs et nos élèves en école de production, encadré par un enseignant en Sciences Industrielles et un maître professionnel. Explications.

Les élèves des deux formations ont commencé en septembre un projet de « PenguinBot Football Challenge » ensemble. Le challenge : reconcevoir une partie d’un robot existant qui marche comme un pingouin pour lui permettre de tirer au but correctement et réaliser les pièces dans nos ateliers. Dans ce projet, les élèves de l’école de production apportent leur expertise sur la partie « fabrication », et les élèves ingénieurs, eux, apportent leur expertise sur la partie « conception ».

A la fin du challenge, 4 équipes de 3 robots disputeront un tournoi.

Un beau moyen de favoriser la mixité sociale entre ces deux publics que nous accueillons sur notre campus !

 

L’importance de la rencontre, “la vraie”

Marc Marchand, éducateur de l’école de production, souligne l’importance de la rencontre à travers ce projet : “Il est important de se mélanger car en se rencontrant, on fait tomber  la barrière des préjugés. La rencontre n’est pas que physique, il faut établir une vraie communication entre eux et  mettre en place les conditions pour favoriser cette rencontre. Le projet commun est une des conditions, mais ce n’est pas la seule.” explique t-il.

“Je trouve que le projet est intéressant mais les barrières ne sont pas encore vraiment brisées, ce qui est normal après seulement quelques semaines ! Ce sont deux publics totalement opposés, origine sociale, culture, religion  remplis de préjugés les uns envers les autres. Si nous arrivons à aller au bout du projet, chacun apprendra à découvrir l’autre et cela leur donnera une plus grande tolérance, une plus grande ouverture d’esprit et on l’espère, un gain  d’humilité.” souligne t-il.

Ainsi, des activités extrascolaires sont prévues d’ici la fin de l’année pour que les jeunes puissent échanger dans un autre cadre et apprendre davantage à se connaître !

 

Apprendre les uns des autres d’un point de vue professionnel

Nicolas Feraud, enseignant en Sciences de l’Ingénieur, lui, voit dans ce projet un vrai intérêt d’un point de vue apprentissage pour les deux promotions.

“Pour les étudiants en I2 (parcours intégré – 2e année), j’ai tout de suite vu l’intérêt pour eux d’avoir un rapport direct avec des personnes qui fabriquent des pièces. En effet, ils ont un gros manque de culture de la fabrication et aucune connaissance du vocabulaire de ce milieu-là. Le fait de pouvoir discuter avec les personnes qui produisent des pièces industrielles et de travailler avec eux, est enrichissant pour leur vie future en entreprise !

A l’inverse, les élèves de l’école de production peuvent mieux comprendre le métier et les études d’ingénieur et découvrir comment leurs deux métiers peuvent s’articuler et se compléter.” Kassandra, en I2, nous parle du projet : “On est tous polyvalents donc c’est super ! Dans notre groupe, il y a Benjamin qui est élève en 2ème année de l’école de production, qui est super sympa. Dès le départ, on a bien discuté et bien travaillé ensemble. Il nous aide vachement, son expertise nous aide pour la partie usinage, et il nous partage ses idées dès qu’il en a, pour améliorer le robot. Je trouve cela génial, car nos deux formations sont à côté (physiquement) mais nous ne nous connaissons pas, nous ne savons pas ce qu’ils font.”

Benjamin, en 2e année de l’école de production, apprécie également ce projet. “Les premières séances m’ont permis de voir comment ils utilisaient Solidworks (et aussi, leurs difficultés à dessiner avec). C’est un logiciel que je souhaite apprendre !” explique t-il.  “J’aime bien le principe d’avoir un objectif commun, et de pouvoir partager avec eux mes connaissances : leur dire ce qui est possible ou non d’être usiné.”

Enfin, Vincent Morin, un des maîtres professionnels de l’école de production, se réjouit de ce projet. “Cela permet à nos jeunes de s’ouvrir davantage aux autres, et même à certains, de s’épanouir. Chacun a besoin de l’un et de l’autre dans ce projet !”. Un challenge à suivre dans les prochaines semaines !

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