De l’Icam au centre allemand de recherche aérospatiale, le parcours de Hugo Allard
24 Sep 2025
Étudiant en fin de cursus à l’Icam, site de Strasbourg-Europe, où il a suivi la prépa immersion internationale, Hugo ALLARD revient sur son expérience de fin d’études unique en son genre : un stage de six mois au DLR, centre allemand de recherche aérospatiale à Munich. Une immersion en robotique spatiale qui a confirmé son envie de travailler dans ce domaine.
Session de tests lors de la Summer School en Suède
Un parcours international marqué par la robotique
Entré à l’Icam, site de Strasbourg-Europe directement après son bac en 2020, Hugo choisit d’intégrer la prépa immersion internationale. Après une première année en Alsace, il part en Allemagne, à Heilbronn, pour un bachelor en mécatronique et robotique. Cette première immersion lui ouvre déjà les portes d’une spécialisation en robotique.
De retour à Strasbourg, il consacre ses 3e et 4e années à plusieurs projets techniques : un robot joueur d’échecs et un robot autonome inspiré par les missions de la NASA. Son parcours se poursuit au laboratoire ICUBE du CNRS, à Strasbourg, pour un stage autour de l’impression 4D en robotique médicale. En 5e année, Hugo part à Aachen (Aix-la-Chapelle) pour un semestre de spécialisation en robotique, avant de décrocher son stage de fin d’études au DLR, grâce à un contact noué lors de son tout premier stage à Berlin.
Un stage dans le domaine aérospatial
Au DLR de Munich, Hugo intègre une équipe internationale de quatre étudiants en master pour travailler sur le Lunar Rover Mini (LRM). L’objectif ? Concevoir une version “allégée” et beaucoup moins coûteuse des grands rovers utilisés pour la recherche spatiale.
« Un rover destiné à partir réellement dans l’espace peut coûter des centaines de millions d’euros, explique Hugo. Même les plateformes de recherche qui restent sur Terre représentent des investissements énormes. Mon projet visait à développer un robot plus accessible, autour de 2000 €, tout en conservant les mêmes algorithmes et logiciels que les rovers de laboratoire. »
Lunar Rover Mini, plateforme robotique mobile open-source destinée à l’éducation et à la recherche, développée par le DLR
Une expérience marquante, entre défis et découvertes
Durant ce stage, Hugo approfondit ses compétences en électronique embarquée et en optimisation des microcontrôleurs, dans des conditions plus exigeantes que celles rencontrées à l’école.
Le travail en équipe a été une force pour lui : « Nous étions très complémentaires. Certains étaient plus avancés en code, d’autres en hardware. On s’entraidait beaucoup. »
Un moment fort restera son séjour de deux semaines en Suède, où l’équipe a testé le rover dans le cadre d’une Summer School dédiée à la robotique et à la recherche marine. « Nous travaillions sur la détection d’objets attrapés par le bras robotique. C’était impressionnant de voir que les problématiques rencontrées en robotique spatiale sont très proches de celles de la robotique sous-marine. »
Test du bras robotique pour la détection et la saisie d’objets
Une confirmation professionnelle
Cette expérience a conforté Hugo dans son choix d’orientation : « Sans aucun doute, je souhaite continuer dans la robotique. Ce stage a été une super opportunité dans un environnement idéal pour moi ! »
Le projet de fin d’études a marqué l’aboutissement de ses cinq années d’études, où l’Icam lui a permis de développer des compétences pluridisciplinaires, comme la mécanique, l’électronique, le software, mais aussi de vivre des expériences internationales.
« Les projets techniques, le Fablab, les séjours en Allemagne… tout cela m’a beaucoup aidé à progresser et à trouver ma voie. Même si parfois je n’ai pas eu le temps d’aller jusqu’au bout des projets, l’Icam m’a donné l’ouverture et la curiosité nécessaire pour pouvoir m’épanouir dans ce stage. »