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DynaSTAGE : Le projet d’accueil des élèves de l’école de production du site de Toulouse

Ecole de ProductionToulouse
8 Juil 2019

Le projet DynaSTAGE vise à impliquer l’équipe projet de l’Ecole de production, le réseau des entreprises partenaires et le réseau des acteurs du social et de la formation du Département de la Haute-Garonne pour rechercher une solution de réorientation pour les jeunes qui sont reçus en 2020.

Il peut se subdiviser en trois grandes étapes :

1 – Constat de situation – Diagnostic des jeunes :

Actuellement, de manière informelle, environ 60 jeunes NEET,  « Ni formation, ni diplôme, ni travail », sont reçus en entretien par l’école de production. S’ils ont une appétence aux métiers visés par l’école, ils sont invités à participer à la phase dite de « recrutement » Ces jeunes, mis en situation de travail, auront un statut de lycéen et prépareront un CAP.

Les jeunes bénéficiaires des actions du projet DynaSTAGE sont repérés par le biais des actions des missions locales et de nos autres prescripteurs. Les premières actions du projet DynaSTAGE sont ciblés autour “d’un constat de situation”, d’un diagnostic établi de manière paritaire entre le jeune et les équipes de DynaSTAGE. Nous souhaitons également établir de nouveaux liens et impliquer encore plus nos nouveaux partenaires pour donner aux jeunes un plus large éventail de solutions de formation.

2- Recrutement des jeunes :

Le jeune va tester un ou plusieurs métiers que propose l’école : le test se fait sur une semaine (ou deux) et plus globalement sert à tester ses aptitudes en immersion dans le monde professionnel. Les jeunes accompagnés dans le cadre de l’opération DynaSTAGE sont dans un cycle d’accompagnement et non de formation.

En effet, la formation au sein de l’école de production se passe les 2/3 du temps en atelier pendant laquelle les jeunes sont plongés dans une réalité professionnelle. Le métier d’usinage par exemple vise à réaliser des pièces mécaniques de précision pour tous secteurs : automobile, outillage, aéronautique, naval. Les jeunes travaillent sur des machines de tournage et fraisage à commande numérique et conventionnelles.

Un ensemble d’aptitudes vont être recherchées : la rigueur et la minutie, l’organisation, la vigilance et la capacité à se représenter des volumes dans l’espace. Le diplôme visé est le CAP Conducteur d’installations de production. Après le CAP, le jeune pourra continuer ses études en Bac professionnel TU (technicien d’usinage). Deux jours par semaine, le jeune apprend la théorie (professionnelle et générale) en petits groupes, avec des formateurs qui s’adaptent à son niveau et essayent de le faire avancer le plus loin possible. Si besoin, un soutien personnalisé est mis en place. A l’issue de cet accompagnement dans un métier (placement dans l’école et formation au CAP), 4 jeunes sur 5 sont embauchés et 1 sur 5 poursuit en Bac pro.

De manière informelle et non structurée déjà, un jeune peut se réorienter pendant les premiers mois d’essai et d’intégration dans un autre métier que celui de l’école de production : il nous est arrivé d’accompagner un jeune vers une formation pour devenir plombier. 

On évite ainsi de “relâcher dans la nature” des jeunes décrocheurs repérés.

Cette phase de recrutement se divise en 2 étapes :     

Une journée de test

Il s’agit de faire découvrir les métiers que propose l’école de production, et de permettre aux jeunes de déceler des aptitudes à ces métiers et de construire des choix d’orientation. L’école vérifie de son côté les pré-acquis des jeunes afin d’adapter le suivi et d’accompagner chaque jeune en fonction de ses difficultés.

Une période d’essai entre 1 à 3 semaines

Suite à l’analyse des tests, et si le jeune est d’accord, l’école de production propose de réaliser trois semaines d’essai pour découvrir le fonctionnement de l’école et la pratique du métier choisi, ou de construire avec le jeune une orientation vers un autre métier.

Cette phase de recrutement est prévue sur une période intensive de 4 mois

En vue de démarrer avec des classes complètes de lycéens en septembre de l’année suivante. Il arrive que le jeune teste les deux métiers. Cependant, il sera désormais possible de recruter en cours d’année, en dehors de cette période. Cela nécessitera une adaptation et une disponibilité particulière des membres de l’équipe du projet. Nous nous organiserons en fonction du nombre de places et du profil des candidats. Ainsi, nous ne fermerons pas la porte à des jeunes qui se décideraient hors de la période intensive de recrutement, et nous mettrons en œuvre, si besoin, le parcours de réorientation de ces jeunes vers d’autres métiers grâce au développement du réseau de partenaires, notamment grâce à la plateforme IEJ/FSE.

3 – Stabilisation du projet d’insertion du jeune :

En septembre, les jeunes dits recrutés démarrent leur formation. L’expérience prouve que le jeune est « stabilisé » en moyenne au bout de 6 mois. Il est en mesure de faire un choix lui-même concernant son orientation : poursuivre le métier choisi ou se réorienter. Le dispositif DynaSTAGE a donc pour objectif de valider la fin de l’accompagnement lors d’un bilan avec le jeune à 6 mois. Durant cette dernière période, de septembre à décembre, un entretien hebdomadaire est réalisé par un membre de l’équipe projet sur son projet professionnel. Un bilan en fin de trimestre permettra également de faire le point avec la responsable éducative. Nous souhaitons également développer les parrainages de salariés d’entreprises partenaires, témoignages d’anciens et la pédagogie de la décision, pour renforcer le jeune dans sa décision de reprise de formation.